Crise climatique et de la biodiversité : deux urgences liées
Nous faisons face à deux urgences provoquées par l’homme et intrinsèquement liées. Celle de la perte de biodiversité et du changement climatique. Ces deux menaces mettent en péril le bien-être des générations actuelles et futures.
La biodiversité constitue la variété de la vie et les interactions entre les êtres vivants (gènes, populations, espèces et écosystèmes) à tous les niveaux, sur terre, dans l’eau, dans la mer et dans l’air. Les écosystèmes terrestres, marins et d’eau douce (forêts, prairies, zones humides, océans…) fournissent des services essentiels à la vie sur terre. De notre alimentation à notre santé, ils sont la condition de notre existence.
Ils régulent par ailleurs le climat, les risques naturels et les événements extrêmes, la qualité de l’air, la quantité et la qualité de l’eau douce, assurent la pollinisation et la dispersion des graines, nous protègent contre les parasites et les maladies, contribuent à la formation des sols, l’acidification des océans, ainsi qu’à la création et au maintien des habitats. Tout ce qui nous permet de vivre provient de la nature.
Chute de 69% en moyenne des populations d'animaux sauvages
Entre 1970 et 2018, nous avons assisté à une chute de 69 % en moyenne de l’abondance relative des populations d’animaux sauvages suivies dans le monde. Les populations d’espèces d’eau douce ont connu le plus grand déclin à l’échelle mondiale (83 %).
Sur les quelque 8 millions d’espèces que compterait la planète, un million d’espèces de plantes et d’animaux sont menacées d’extinction. Aujourd’hui 50 000 espèces dont nous dépendons pour survivre sur Terre sont menacées.
Les menaces principales pour la biodiversité
La surexploitation des espèces animales et végétales
De la pêche à la chasse, mais aussi la coupe de bois, toute activité humaine prélevant davantage que ce que la nature peut régénérer à court terme représente une atteinte à la biodiversité. Ce que l’on mange et consomme a donc un impact sur le monde vivant.
La destruction des milieux
Toute modification des écosystèmes naturels entraîne un impact négatif pour la biodiversité. De l’artificialisation des sols au déboisement et a l’extension des villes conduisent à une baisse des surfaces disponibles pour la nature et les espèces. Selon l’IPBES, « 75 % de la surface terrestre est altérée de manière significative, 66 % des océans subissent des incidences cumulatives de plus en plus importantes et plus de 85 % de la surface des zones humides ont disparu ».
Le changement climatique
Le dérèglement du climat bouleverse les conditions de vie des espèces les forçant à migrer vers d’autres parties du globe ou compromettent leur survie sur terre. La hausse des températures du globe et du niveau de CO2 dans l’atmosphère acidifie les océans fragilisant les coraux et mettant en danger tout l’écosystème marin. À cela s‘ajoute les phenomenes climatiques extremes tels que les incendies ou les tempêtes mettant en danger les vies humaines.
Les pollutions
Des dechets, aux produits chimiques jusqu’aux gaz à effet de serre, les activités humaines ont dégradé la qualité de l’air, du sol et de l’eau. L’ONU estime par exemple qu’il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans d’ici à 2050 si la tendance actuelle continue.
Les espèces invasives
Les espèces dites « invasives », sont importées par les humains dans des écosystèmes dont elles sont étrangères. Elles perturbent, l’équilibre écologique des écosystèmes. Elles transitent plus facilement avec la globalisation du monde et les échanges commerciaux et touristiques. Parmi les espèces invasives en France, on trouve notamment le frelon asiatique ou le moustique tigre.
Accéder à plus de ressources
IPBES
La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (en anglais : Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, IPBES) est un groupe international d’experts sur la biodiversité.
UICN
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) est la plus grande et la plus ancienne des organisations globales environnementales au monde. Le comité français de l’UICN est le réseau des organismes et des experts de l’union internationale pour la conservation de la nature en France. Le comité français de l’UICN regroupe actuellement 2 ministères, 13 organismes publics, 47 organisations non-gouvernementales, ainsi qu’un réseau de plus de 250 experts rassemblés au sein de commissions thématiques et de groupes de travail.
WWF
Le WWF (anglais : « World Wildlife Fund » jusqu’en 1986 et « World Wide Fund for Nature » jusqu’en 2001) ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) créée en 1961, vouée à la protection de l’environnement et au développement durable.